Nous partageons avec vous les derniers travaux des élèves de Terminale, spécialité Humanités, Littérature et Philosophie (HLP). Il s’agit de quatre dystopies qui montrent sans aucun doute, l’attractivité de cet enseignement de spécialité, sous l’œil bienveillant et aigu des professeurs Mme Delphine DUROY et M. Jan PELAN.
Humanités, Littérature et Philosophie (HLP) fait partie de sept spécialités proposées dans notre établissement pour les élèves de 1ère et Terminale. Vous trouverez ICI plus d’information sur notre Lycée Générale et Technologique.
Depuis que je suis petit je vis normalement sans vraiment me soucier de ce qui m’entoure mais le jour de mes 17 ans il y a eu comme un déclic en moi. Je me suis mis à constater plusieurs choses concernant notre société. Ce jour a changé ma vision de la vie, je me suis mis à l’analyser, à chercher des réponses. Petit, j’avais bien remarqué que les gens se ressemblaient, que le monde devenait fade et morose, mais aujourd’hui j’en suis rendu à observer ma propre famille. Aujourd’hui, mes parents et moi devons nous rendre à un repas de famille chez ma grand-mère. Le trajet est long et les paysages se ressemblent, j’ai l’impression de revoir les mêmes rues, les mêmes avenues, les mêmes bâtiments. Des kilomètres de ville à traverser remplis de centres commerciaux et autres boutiques sans intérêts… Continuer la lecture
Une brise légère apporta en son sein la seule et unique vie que contenait ce monde: un lys. Non pas un lys aux pétales blancs éclatant qu’une petite fille aurait cueilli afin de décorer sa chambre. Mais plutôt un lys d’un noir d’encre, terne et triste. Il était fané, et ses pétales, effrités, tombaient délicatement au sol, telle la fin d’une vie. C’est alors que j’aperçu une substance liquide et chaude que je ne connaissais que trop bien. Je suivis du regard ces gouttelettes qui s’écrasaient sur la fleur. Les bras de la travailleuse 378 étaient couverts d’entailles et de mutilations. Du sang s’en échappait et coulait le long de ses membres avant de venir embrasser une dernière fois l’innocence perdue. L’illusion de ce lys disparaît, tandis que j’émerge et que je prends conscience de ce que j’ai réellement sous les yeux. Malgré l’état anarchique de l’endroit, qui témoigne de la violence dans laquelle les travailleurs vivent, malgré le regard triste et angoissé de mes pairs, malgré l’annonce du drame à la famille qui va suivre et malgré cette peur profonde et aiguë qui me fait frémir, je ferme les yeux vide de la petite fille… Continuer la lecture
Six heures quarante, le réveille retentit. Je m’assois sur le bord de mon lit avant de me lever. J’enfile un pull, un jean et je vais déjeuner. Je prépare un café pour Annie, je me sers un verre de jus d’orange et je m’assois. Comme à mon habitude je l’attends et j’allume la télé. Six heures cinquante un flash info vient interrompre le programme, le Président prend la parole. Une vague d’informations vient à moi, je ne saisis pas tout. Ma pensée est en ébullition. Que devons-nous faire ? Sommes-nous en danger ? Où devons- nous aller ? Devons-nous nous soumettre aux ordres donnés par l’Etat ? Et, si ces ordres sont contraires à nos convictions ? Devons-nous nous méfier de l’Etat ? Que devons-nous faire… Puis tout se remet en ordre dans ma tête, Annie avait raison mais personne ne l’écoutait. L’activité humaine à contaminer l’atmosphère, la pluie devient donc toxique et dangereuse. Dans moins d’une heure les forces de l’ordre seront déployées dans chaque recoin de la ville, et ils nous emmèneront dans des centres médicaux… Continuer la lecture
Mes grands-parents m’ont raconté comment était la vie avant cette pandémie mondiale. Ils me relataient une vie une vie qui se passait majoritairement en dehors des habitations, les gens sortaient quotidiennement, pour se divertir, se procurer le nécessaire pour vivre, ou encore, ils devaient se rendre à un endroit pour gagner leur vie. Cela me parait bien différent de nos vies actuelles. Tout le monde vivait au même rythme. Je me demande si c’est toujours le cas aujourd’hui. La seule chose que l’on pourrait qualifier de commune ce sont les horloges qui sont réglées automatiquement à la même heure dans toutes les maisons. Il n’existe plus ce qui était appelé « semaine, mois, année ». J’ignore si nous vivons en même temps que nos voisins. Il est possible que lorsque les robots sont passés à 6:00, il était pour eux l’heure de se coucher alors que, pour nous, ils donnaient le signal du début de notre journée. La vie est telle que l’on vit tous par famille dans une maison qui compte le même nombre de chambres que de membres dans la famille. Nous ne côtoyons donc que nos familles respectives, et ignorons tout de cet inconnu extérieur puisque notre monde se résume à notre maison… Continuer la lecture
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